*Plus de 20 000 décès en France chaque année sont directement ou indirectement imputables à l'alcool. L'appareil digestif, le système cardiovasculaire et le système nerveux peuvent être affectés par une consommation excessive d’alcool.  

 

*Le seuil de consommation « à moindre risque » a été fixé par l’OMS à trois verres par jour pour un homme et deux pour une femme avec, pour les deux sexes, une consommation de 4 verres maximum en une seule occasion.

 

*L’alcool ne réchauffe pas. L’ingestion d’une boisson alcoolisée provoque une sensation de chaleur liée à la dilatation des vaisseaux sanguins présents sous la peau. Mais cette chaleur est rapidement évacuée. La température a même tendance à descendre : on perd un demi-degré par 50g d’alcool ingéré.

 

*Chaque verre de boisson alcoolisé servi dans un bar apporte environ 10g d’alcool. Un gramme d’alcool apporte 7kcal. Une consommation excessive d’alcool est associée à une prise de poids.

 

*On élimine en moyenne 0,15g d’alcool par heure et par litre de sang. L’air frais, les diurétiques ou les nombreux cafés n’y changeront rien. Pour éliminer l’alcool, une seule chose est efficace : le temps !

 

*Les calories apportées par l’alcool sont, pour la plupart transformées en graisses. Toutefois, une partie de l’alcool consommé est également éliminée par les reins et les poumons, d’où la possibilité d’estimer indirectement l’alcoolémie à partir de l’air expiré avec un éthylotest.

 

*La consommation d’un repas influence la façon dont l’alcool est assimilé. Lorsque l’estomac est vide, l’absorption de l’alcool est rapide. A l’inverse, la présence d’aliments solides, gras ou riches en fibres ralentit la vidange gastrique et donc le passage de l’alcool dans le compartiment sanguin.

 

*Les femmes sont généralement plus sensibles à l’alcool que les hommes. L’alcoolémie s’accroît chez elles plus rapidement et dans des proportions plus importantes. De même, les personnes de faible poids et de petite stature voient leur alcoolémie augmenter plus rapidement.

 

*Certains individus réagissent particulièrement mal aux effets de l’alcool par manque de l’acétaldéhyde déshydrogénase, une enzyme qui a pour rôle d’éliminer un produit de transformation de l’alcool, l’acétaldéhyde.

Deux études américaines affirment que les plus gros buveurs sont aussi les plus sportifs. Leurs motivations viendraient de la recherche de sensations fortes et du phénomène de groupe. Les « gros » consommateurs d'alcool feraient 10 minutes de sport en plus par semaine que les « buveurs modérés » et 20 minutes de plus que les « non-buveurs »…

 

Quelles sont les conséquences de la consommation d’alcool sur la performance sportive ?

 

*L’alcool allonge les temps de réaction visuels et auditifs, perturbe la coordination et diminue l’efficacité du geste sportif.

 

*L’alcool modifie les capacités de jugement et augmente l’agressivité.

 

*L’alcool diminue les capacités de récupération du sportif en limitant l’élimination de l’acide lactique.

 

*L’alcool abolit la sensation de fatigue mais pas la fatigue !

 

*L’alcool ne désaltère pas et entraîne même une déshydratation. Il modifie les capacités de régulation de la transpiration et augmente la sudation. Il inhibe également la production d’une hormone permettant la réabsorption de l’eau au niveau du rein : il a un effet diurétique.

 

*L’alcool « festif » permet de lutter contre le stress en inhibant les capacités de réflexions. Néanmoins, on ne peut pas considérer l’alcool comme un stimulant de la performance sportive.

 

*La consommation d’alcool est fortement déconseillée 24 heures avant un effort intense. En effet, l’alcool empêche la néoglucogénèse (synthèse de sucres par l’organisme à partir de précurseurs) à l’origine d’un risque d’hypoglycémie réactionnelle durant l’activité physique.

 

*Plusieurs études suggèrent qu’une consommation modérée de vin protégerait des maladies cardiovasculaires. Néanmoins, ces effets protecteurs sont modestes et ne s’observent que pour des consommations très raisonnables de vin, de l’ordre d’un à deux verres par jour. Au contraire, une surconsommation d’alcool est néfaste pour le cœur car l’alcool tend à augmenter la tension artérielle et à détériorer le muscle cardiaque.