La tendinite est une inflammation des tendons causée généralement par un surentraînement, un mauvais choix de matériel, une gestuelle inappropriée ou tout simplement par une prise de poids importante. Une infection ou de mauvais choix alimentaires, notamment un manque d’hydratation, peuvent favoriser son installation.

On a demandé à trois groupes de joggers de suivre une alimentation particulière pendant 72 heures puis de réaliser un effort maximal et un dosage sanguin à l’issue de cette course.  Au programme 3 régimes différents : alimentation hyperglucidique, hyperlipidique et hyperprotéinée.

 

Les résultats ont démontré que les glucides complexes favorisent la neutralisation des déchets acides produits par l’activité physique et semblent avoir une action positive sur les tendinites. Ils facilitent en outre la récupération du sportif.

 

L’alimentation hyperprotéinée (très riche en protéines animales) et hyperlipidique (très riches en acides gras saturés) semblent favoriser un état d’acidose, néfaste pour le tendon.

D’une façon générale, on évitera les préparations trop sucrées, trop salées, trop grasses ou trop protéinées qui contribuent à diminuer le ph sanguin et entretiennent l’inflammation du tendon. A l'inverse, le lait, les yaourts, les fruits et légumes autorisés, et les eaux pétillantes ont une action alcalinisante, bénéfique pour le tendon inflammé. Mais la diététique semble donner des résultats dérisoires face à l’efficacité des anti-inflammatoires.

 

Néanmoins, une alimentation appropriée permettra d’éviter l’aggravation des tendinites et au mieux, faciliter leurs guérisons. On optera pour une alimentation qui tamponne le pH, c’est-à-dire qui tend à le ramener vers la neutralité et on veillera à avoir une hydratation optimale.

 

 

L'eau : tout déficit en eau chez un sportif peut entraîner une tendinite. Pendant l’activité physique, nous produisons sans cesse des déchets qui circulent via le sang et sont éliminés dans nos urines. Si ce drainage est insuffisant, des dépôts peuvent se former, se solidifier et cristalliser, à l’origine d’une réaction inflammatoire. Une mauvaise hydratation empêche également l’élimination correcte de l’acide urique et oxalique, largement impliqués dans la tendinite. La sensation de soif apparait lorsque que nous avons perdu 1% de notre poids en eau. Il est important de boire avant d’avoir soif, au moins 2 litres d’eau par jour, en alternant l’eau du robinet, l’eau minérale et l’eau gazeuse riches en bicarbonates.

 

Les protéines : chez des personnes prédisposées, l’ingestion de certaines protéines peut acidifier le sang en entraînant une surproduction d’acide urique, néfaste pour le tendon. L’acide urique résulte de la dégradation de protéines particulières, les purines, plus ou moins présentes dans notre alimentation. On limitera par conséquent les aliments riches en purines.

 

Les lipides : Les aliments riches en acides gras saturés (AGS) ont également un impact négatif sur la santé de nos tendons. Les aliments riches en acides gras polyinsaturés semblent avoir un effet positif. On consommera avec modération les aliments riches en AGS tout en veillant à choisir des aliments riches en acides gras oméga 3 (huiles de colza, de noix, huiles mélangées type isio 4).

 

Les glucides : Le sucre et les produits sucrés ont un impact négatif sur les tendons car ils nuisent à l'élimination de l'acide urique. A l’inverse, les glucides complexes type produits céréaliers (pain, pâtes, riz, blé) semblent avoir un effet positif.

 

L’alcool : il interfère avec l’élimination de l’acide urique et oxalique au niveau rénal. Il est donc important d’en tenir compte et d’en consommer avec modération. Les vins liquoreux, les vins de bourgogne, le xérès, le porto, la bière sont vraiment déconseillés.

 

Les  protéines riches en purines et/ou en acides gras saturés :

 

  - Les abats (tripes, rognon, foie de veau, cervelle, langue)

  - Les gibiers surtout faisandés et marinés

  - Extraits de viandes, bouillon de viandes, les gelées de viandes, la viande séchée

  - Fumets de poissons et de crustacés

  - Harengs, sardines, anchois, truite, saumon, coquillages, crustacés, œufs de poissons

  - La viande « jeune » type veau, coquelet, dindonneau, porcelet

  - Certaines volailles type pigeon, oie, canard

  - Les viandes et poissons en sauce

  - La charcuterie (sauf le jambon blanc découenné et dégraissé)

  - Le porc et le mouton

  - Les viandes et poissons panés

 

Les légumes riches en acide oxalique et/ou acide urique :

 

  - L’oseille

  - Cresson

  - Le céleri rave

  - La rhubarbe

  - Epinard

  - Asperge

  - Champignons

  - Chou-fleur

  - Fenouil

 

Les légumes secs (lentilles, pois chiches, haricots secs).

 

Les produits laitiers :

 

- Les fromages à pâte pressée et cuite type beaufort, emmental, comté. Privilégier le lait, les yaourts et les fromages à pâte molle.

 

Matière grasse :

 

- Contrôler la consommation des sauces industrielles, de la mayonnaise, crème fraiche et beurre.

- Supprimer également les gâteaux apéritifs.

 

Le sucre et les produits sucrés :

 

- Supprimer la consommation de chocolat riche en acide oxalique. Il en va de même pour les confiseries et les pâtisseries qui sont à éviter.

 

Les boissons :

 

- Supprimer les boissons sucrées non alcoolisées type sodas et jus de fruits. Le café et le thé sont déconseillés car riches en acides urique. Préférer les tisanes.