C'est un accident musculaire grave à l’origine d’une impotence fonctionnelle immédiate et totale. Stade de gravité supérieur au claquage, la rupture concerne soit une atteinte de l’aponévrose (membrane entourant le muscle), soit une atteinte du tendon de plusieurs faisceaux musculaires. Elle correspond au stade 3 des déchirures. La douleur est fulgurante et localisée. L'apparition d'un œdème et d'un hématome est rapide.

 

 

Les ruptures musculaires peuvent être liées à la pratique sportive. Un échauffement trop court ou mal conduit, débuter sa séance par des exercices trop intenses ou prolongés, des mouvements brusques, violents et mal coordonnés ou un coup violent sur le muscle avec un objet dur (crampon, genou d’un autre sportif). 

 

Elles peuvent aussi être liées à une mauvaise hygiène du sportif. Un muscle déjà blessé qui a été mal soigné (anciennes élongations, déchirures), une raideur du muscle, un manque de sommeil, une alimentation inadaptée à la pratique sportive, un manque d’hydratation (entraînant une diminution de la souplesse musculaire), des problèmes psychologiques contrariant les sensations proprioceptives (sensations qui renseignent sur l’équilibre et les déplacements), l'utilisation d'anabolisants favorisant le développement de la fibre musculaire mais fragilisant les tendons.

 

 

La douleur qui caractérise l’élongation est une pointe précisément localisée. Elle est ressentie pendant l’effort (généralement lors d’un mouvement effectué rapidement, une accélération par exemple), et disparaît au repos. Une fois les muscles refroidis, on pourra ressentir une douleur diffuse semblable à un engourdissement du membre. A noter l'absence d’ecchymose visible. Le muscle n'est pas gonflé : il est plus ou moins dur et sensible au toucher. La douleur se manifeste à la contraction, à l’étirement et à la palpation du muscle.

 

 

Le traitement d’une rupture musculaire s’apparente au traitement d’un claquage. Arrêter immédiatement l'activité et mettre le muscle au repos. Prendre des anti-inflammatoires et des antalgiques (antidouleur). Faire rapidement un bandage compressif afin de freiner la formation d’un hématome et diminuer l'œdème. Appliquez du froid sur la zone lésée, soit avec un produit spécifique en bombe, soit en appliquant de la glace. N'ayez jamais recours à l'aspirine qui pourrait accentuer l'hématome. Ne jamais masser la partie douloureuse sous peine d’aggraver la lésion. Dans tous les cas, un médecin doit être consulté pour confirmer le diagnostic et mettre en place le traitement. Des séances de kinésithérapie seront prescrites. Une échographie permet de contrôler la régression de l’hématome. Pour la nuit, constituez-vous un pansement alcoolisé, le tout maintenu par une bande élastique. Pendant toute la convalescence, continuer les glaçages et les pansements alcoolisés matin et soir. Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour obtenir une bonne consolidation du muscle rompu. La récupération totale des capacités musculaires nécessite environ 3 mois

 

 

Adapter sa pratique à ses capacités physiques, bien observer une mise en route progressive (un muscle froid est un muscle fragile), terminer sa séance de sport par des étirements (assouplir un muscle, c’est améliorer sa qualité élastique et donc lutter contre les blessures), s’hydrater en fonction de l’intensité de l’effort produit, être à l’écoute de son corps (savoir s’arrêter quand on se sent trop fatigué).