Très souvent, on les constate chez un sujet peu entraîné réalisant un exercice trop intense ou de façon trop brutale, travail musculaire réalisé dans des conditions anormales donc fatigantes pour l’organisme. La fatigue musculaire entraîne une diminution des réserves énergétiques et une accumulation des déchets du métabolisme (à l’origine d’une augmentation de l’acidité musculaire). La fatigue affecte aussi le calcium musculaire et le sodium sanguin. Ces modifications provoquent une hyperexcitabilité de la fibre musculaire et perturbent son relâchement. D’autres facteurs sont connus pour favoriser la survenue de crampes musculaires comme les états de déshydratation (coups de chaleur, grosses sueurs, vomissements, diarrhée), la prise d’excitants (café, thé), d’alcool, de médicaments (pilule par exemple) ou encore le froid. Mais les études scientifiques sur le sujet sont rares et les causes réelles restent encore floues. On sait cependant que la nutrition joue un rôle central. Une mauvaise alimentation conjuguée à un manque de sommeil engendre un stress occasionnant des crampes.

 

 

Si les crampes sont banales, il ne faut pas pour autant les négliger. Lorsque les crampes sont fréquentes, invalidantes, de localisation inhabituelle ou de durée prolongée, elles peuvent être un symptôme d’une maladie sous-jacente. Elles peuvent cacher des maladies graves d'origine neurologique (maladie de Parkinson, sclérose en plaque, poliomyélite), d’origine hormonale liée à un mauvais fonctionnement de la thyroïde (myxœdème, maladie d’Addison, diabète), certaines maladies cardiovasculaires (cardiopathie, varices des membres inférieurs, artérites, maladie de Raynaud) et certains troubles sanguins (carence en potassium, magnésium, calcium ou phosphore).

 

 

Dans la plupart des cas, aucun traitement n’est justifié. Lorsque la crampe survient, il faut étirer le muscle douloureux et bien s’hydrater.